Quand les momies se baignent, de Alain Loison...

C’est un roman qui se lit vite, d’abord parce qu’il est court ( 165 pages ) et, ensuite, parce qu’il est écrit dans une langue simple, éloignée de toute prétention littéraire. Edité chez Libra Diffusion, en gros caractères, il s’adresse à un public bien ciblé. C’est aussi, d’une certaine façon, un roman de terroir, ou, si l’on préfère, régionaliste dont l’action se circonscrit à la Beauce et plus particulièrement à trois villes phares de cette région : Le Mans, Chartres et Châteaudun. L’auteur cherche d’abord l’efficacité, privilégiant l’action sur le décor, hormis une description topographique et toponymique des villes qui montre qu’il est un familier des lieux et qu’il a envie de donner à son roman une tonalité locale. Il a dû également effectuer un important travail documentaire qui se vérifie dans la bibliographie livrée en fin d’ouvrage. Enfin, on sent qu'Alain Loison aime sa région, son patrimoine et ses traditions. J’ai lu ce roman sans déplaisir car c’est un aimable polar qui met en scène des personnages sympathiques quoiqu’un peu stéréotypés, dans le style notabilités locales, et qui repose sur une intrigue intéressante. L’auteur sait ménager le suspense. J’ai simplement regretté que tout aille un peu vite, trop vite pour une histoire qui aurait pu gagner en épaisseur, tant du point de vue de l’intrigue que des personnages un peu trop vite caractérisés et de façon trop stylisée. Ce n’est pas un polar du calibre de mes coups de cœur habituels et il ne rivalisera pas avec les Vargas, Giébel ou autres Indridason et Malte. Mais ce fut, somme toute, un agréable moment de lecture, un peu trop vite épuisé, une parenthèse sympa entre deux polars plus trapus.

Quand les momies se baignent, de Alain Loison, Ed. Libra Diffusion, 2007, 165 pages.