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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 16:41

avant-d-aller-dormir.pngCette édition en poche est la reprise d’un titre paru il y a deux ans en grand format. Il a obtenu le prix SNCF du polar 2012 et fait actuellement l’objet d’une adaptation cinématographique. Est-ce un thriller ? Oui, si l’on en juge par les cent dernières pages. Mais d’un genre très particulier. Une femme se réveille un matin dans une chambre qu’elle ne reconnaît pas, auprès d’un homme qu’elle n’a jamais vu et, lorsqu’elle se rend dans la salle de bain, elle voit dans le reflet que lui renvoie le miroir le visage d’une femme de cinquante ans alors qu’elle en a tout juste trente. Christine est amnésique et ses souvenirs de la veille s’effacent dès son réveil. L’homme qui dort à côté d’elle l’assure qu’il est son mari et qu’il se nomme Ben. Ben travaille dans un établissement scolaire où il dit être responsable du département chimie. Dans la journée, alors que Ben est au travail, Christine reçoit l’appel d’un certain docteur Nash qui lui dit la contacter chaque jour afin de lui rappeler qu’elle doit tenir son journal qui est caché dans le fond de sa garde-robe. Il lui demande aussi de venir le voir car il a entrepris de la suivre afin de la soigner. Jour après jour, à l’aide de son journal et du docteur Nash et à l’insu de son mari, Christine va faire des progrès. Des bribes de souvenirs lui reviennent. Mais, loin de la rassurer, ces flashs issus du passé la déconcertent, l’inquiètent et la déstabilisent. Doit-elle se méfier de Ben ? Pourquoi celui-ci lui ment-il ? Et, d’ailleurs, lui ment-il ? Durant plus de trois cents pages, on assiste au progrès de Christine et à l’alternance de ses états d’âme, de ses certitudes, de ses doutes, entretenus par les contradictions entre la réalité présente et ses résurgences mémorielles. Le mystère, car il y a un, semble se dévoiler par petites touches, lentement, à la manière d’un pochoir puis, aux environs de la 400ème page, tout s’accélère et le dénouement est intéressant, même si je l’avais pressenti quelques chapitres auparavant. Pour apprécier la fin de ce roman et son intérêt, il faut être patient, suivre Christine pas à pas et attendre le dernier quart du livre. Toutefois, une histoire que j’ai tenu à lire jusqu’au bout pour un dénouement qui ne m’a pas trop déçu. Au final, une impression mitigée.

Avant d’aller dormir, de S.J. Watson, Pocket, septembre 2014, 476 pages.

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