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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:01

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Cette chronique est une contribution de Joëlle BERNIER que je remercie.

On est touché par cet enfant à qui l’on demande de chausser des mocassins trop grands pour lui, mais il y parvient. Il fait face à la maladie de son père, qu’il ne sait pas nommer et à l’absence de sa mère dont il ignore les raisons. Alors, pour ne pas le blesser, on le maintient dans l’ignorance et, à sa manière, il enquête. Les enfants, entre eux, savent dire les choses, se comprendre, employer les mots qui ne blesseront pas car, dans son monde fait de silences, il rencontre Lily, petite fille autiste mais qui  saura communiquer avec lui car la souffrance jette des ponts. Elle lui révélera en toute simplicité ce qu’on lui cache sur la maladie de son père.  

Et puis, il y a Lola, sa grand-mère, une autre bouée qui alimente le monde magique de l’enfance composé de sorcières et de géants, au pays merveilleux des manèges. Ce monde magique où tout peut arriver, qui ne répond à aucune logique adulte va lui permettre d’affronter la détresse de son père et la sienne propre. Il réalise un va-et-vient permanent entre le réel et la magie, le monde de Lola étant le couloir entre ces deux mondes.

Ce livre nous projette dans le monde de l’enfance, il nous enseigne que les enfants ont des ressources qu’ils peuvent partager. Il faut savoir les écouter, ne pas les cantonner dans le silence, sous prétexte qu’il faut les protéger mais ce prétexte ne cache-t-il pas en réalité notre incapacité à communiquer car nous avons perdu la magie des mots de l’enfance. Réfléchissons : qui sont les autistes ? Excellent livre pour qui veut redécouvrir le monde de l’enfance et ses richesses. A lire et à relire.

Au pays des kangourous, de Gilles Paris, J’ai lu, décembre 2013, 220 pages, 7 € 20.

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