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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:00

Je me suis attelé au dernier polar de Henning Mankell, intitulé  « La faille souterraine et autres nouvelles », avec pour sous-titre « Wallander avant Wallander ». Dans ces deux formules tout est dit : nous sommes en présence d’un recueil de nouvelles et, comme l’indique Mankell dans le texte de la quatrième de couverture, il s’agit de retracer le parcours de son flic favori avant son entrée en scène officielle, c’est-à-dire en 1990, dans « Meurtriers sans visage ». « J’ai alors commencé à écrire des récits qui se déroulaient avant cette date », confesse Mankell qui ajoute : « Quand Wallander entre en scène, il est déjà flic depuis longtemps, il est déjà père et divorcé et il a quitté Malmö pour Ystad. Les lecteurs se sont interrogés. Et moi avec eux. »

Dans la première nouvelle qui a pour titre « Le coup de couteau », Wallander n’est pas encore marié mais il fréquente déjà Mona avec qui les relations ne sont nécessairement faciles. Déjà ! Il est flic en uniforme affecté à la police de la voie publique. Il ambitionne d’entrer à la Criminelle, sous les ordres du commissaire Hemberg. Il va tout faire pour cela. La mort violente et mystérieuse de son vieux voisin de palier va lui fournir une occasion idéale de montrer l’étendue de son talent d’enquêteur.

Le récit est vivant, le suspense est bien entretenu et, parallèlement, on voit se dessiner la personnalité de ce flic dont le métier commence déjà à empiéter sérieusement sur sa vie privée et à contrarier ses projets amoureux. 113 pages agréables à lire qui laissent augurer d’une suite sympa qui fera également l’objet d’une courte chronique.

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 13:58

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Je suis occupé à lire un livre de Henning MANKELL qui se distingue de ses autres romans en ceci qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles, cinq au total. Mais il présente également une autre singularité. Chacun sait que MANKELL est le père de Wallander, flic suédois dont la réputation est devenue universelle et dont les aventures commencent en 1990, avec « Meurtriers sans visage ». A cet instant, Wallander est un policier confirmé, marié et père de famille. Il a déjà un certain âge mais l’on ne sait rien de sa vie passée. MANKELL s’est interrogé sur ce vide et a souhaité le remplir. Il a donc, sous la forme de cinq récits, entrepris d’explorer le passé de Wallander et de réécrire son histoire avant le début de son histoire connue. Une façon de remonter le temps, de marcher, comme il le dit, «  à reculons, à la manière de l’écrevisse ». La première nouvelle, intitulée « Le coup de couteau » nous fait découvrir le jeune Wallander, encore au bas de l’échelle hiérarchique, occupant un poste de flic en uniforme chargé de la surveillance des rues de Malmoë. Nouvelle après nouvelle, on va le voir gravir les échelons, entrer à la brigade criminelle et devenir le Wallander que tout le monde connaît. Sur mon blog, je vais poster une chronique sur chacune de ces nouvelles, en espérant donner à chacun l’envie de lire ce pavé de 471 que le fractionnement en cinq histoires rendra certainement plus digeste, même s’il y a un fil conducteur entre les cinq nouvelles. D’autant que, après avoir lu la première de ces nouvelles, je dois dire que je suis toujours aussi séduit par MANKELL auquel j’avais déjà consacré un coup de cœur sur mon blog.

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 13:15

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C’est sans doute encore un crime de lèse-majesté que de publier dans la rubrique « Impressions mitigées » une chronique relative à un roman d’Andréa H. JAPP. Autant j’avais aimé Aesculapius ou les mystères de Druon de Brévaux, autant je n’ai pas trop accroché à cet opus qui, pourtant, recèle d’indéniables qualités, au plan de l’intrigue comme au plan historique. André H. JAPP est une des figures emblématiques du roman historique et, à n’en pas douter, la figure de proue du polar médiéval. Avec ce roman, elle nous relate une enquête de Hardouin Cadet-Venelle, bourreau à Mortagne dans le Perche, qui est confronté au meurtre d’une religieuse, Henriette de Tisans, fille d’Arnaud de Tisans, sous-bailli de Mortagne. Dans ce Moyen-Age soumis à des croyances religieuses fortement ancrées et à des préjugés sociaux eux aussi bien établis, Hardouin va profiter du privilège de sa charge pour mener à bien une enquête qui n’épargnera personne. Le dénouement est inattendu même si la fin est quelque peu frustrante pour des raisons de morale sociale et encore une fois religieuse. C’est ce qui fait la qualité de l’œuvre d’Andréa H. JAPP qui est dans le même temps cause de l’agacement que j’ai ressenti. Certes, il est de bon ton de servir le récit par un style qui fait de larges emprunts à la langue médiévale, au plan de la syntaxe comme au plan du vocabulaire, mais cette particularité alourdit la lecture et, par moments, la rend laborieuse. S’ajoutent à cela des renvois en bas de page, beaucoup plus didactiques encore que ceux que j’avais trouvés dans Aesculapius. Andréa H. JAPP a un évident souci de pédagogie et de vulgarisation que lui reprochent  au demeurant certains de ses lecteurs. Elle le précise d’ailleurs en avertissement au début du livre comme pour s’en justifier. La fin du livre confirme cette impression, avec un glossaire, une suite de notes biographiques et une impressionnante bibliographie qui montre le colossal travail de documentation de l’auteure. C’est donc à la fois un coup de cœur pour le talent d’Andréa H. JAPP et une impression mitigée pour les raisons énumérées ci-dessus qui ont guidé cette chronique. Pour autant, cette auteure de talent reste une référence et, pour qui aime les romans historiques et plus particulièrement médiévaux, elle est indéniablement un talent à découvrir.

 

En ce sang versé, de Andréa H. JAPP, Ed. Flammarion, mai 2012 , 339 pages.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 12:31

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La situation de Myron Bolitar n’est pas brillante. Son agence bat de l’aile et voici qu’une ancienne amie, Emily, l’appelle pour lui demander de retrouver un donneur de moelle osseuse subitement disparu et qui était compatible avec son fils Jérémy, atteint d’une maladie dégénérative et promis à une mort certaine. Autrefois, Emily a quitté Myron pour son rival Greg qui, depuis, l’a quittée à son tour. Myron est-il le père de Jérémy, c’est en tout cas ce que laisse supposer Emily pour le convaincre de lui venir en aide. Myron se lance dans une difficile et délicate enquête pour retrouver ce fameux donneur dont on ne connaît même pas l’identité. Avec « Peur noire », Harlan COBEN nous assène une nouvelle fois une preuve de son indéniable talent car, si le style est un peu quelconque par moments et si de fréquentes longueurs m’ont gêné, je n’ai pas pour autant décroché de cette enquête haletante, parsemée de rebondissements et d’action, dont on ne sait si elle va enfin faire la lumière sur ce mystérieux donneur qui se cache apparemment sous un faux nom et qui semble n’avoir plus laissé la moindre trace dès ses premiers pas à l’école maternelle. Le dénouement n’est pas décevant et ne vient que dans les toutes dernières pages. Un bon moment de lecture que je n’hésite pas à recommander.

 

Peur noire, de Harlan COBEN,  Ed.Pocket, septembre 2010, 411 pages.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 16:13

Classer un roman de Ian RANKIN dans la catégorie des "Impressions mitigées" peut, à première vue, paraître iconoclaste. Et pourtant ! Même si je suis allé jusqu'au bout et si j'ai apprécié certains aspects de ce roman, je n'en sors pas enthousiaste.

       John REBUS, le flic cher à Ian RANKIN, forte tête, ne crache pas sur le whisky et suit d’abord son instinct. Son instinct, c’est de croire que Darren Rough, un pédophile que la Justice a assigné à résidence  à proximité d’un jardin d’enfants, va récidiver. Cette obsession va jusqu’à le détourner d’une mission en cours et permet à l’empoisonneur du zoo d’Edimbourg d’échapper à la police. Ensuite, il y a la mort étrange de Jim MARGOLIES, un collègue de REBUS, qui se serait suicidé en se jetant dans le vide. Il y a aussi Cary OAKS, un tueur en série libéré par la Justice américaine et qui est revenu au pays. Là encore, John REBUS est convaincu qu’OAKS est de retour pour assouvir une vengeance et qu’il va tuer à nouveau. Il décide de le pister. Enfin, il y a la disparition mystérieuse du jeune Damon MEE, le fils d’une amie de jeunesse, parti un soir d’un night-club sans laisser de trace. Quatre affaires qui occupent le temps de John REBUS et qui vont l’entraîner, en compagnie du lecteur, dans les profondeurs d’Edimbourg, de ses faubourgs, de sa faune et de sa vie nocturne. Un peu à la manière des auteurs de polars norvégiens ou islandais, Ian RANKIN raconte son pays mais surtout sa ville, Edimbourg, son histoire, ses légendes urbaines, ses traditions, ses différentes sociétés et leurs manières de vivre, dans un récit où les histoires et les destins se croisent et s’entrecroisent au fil de péripéties qui voient se mêler et se télescoper la vie professionnelle de l’inspecteur REBUS et sa vie privée. Tout au long de ce pavé de 608 pages, dense, complexe, dans lequel alternent et s’entrechoquent les récits, le lecteur doit se cramponner pour ne pas s’égarer, pour ne pas perdre le fil d’une histoire – que dis-je ? – d’histoires passionnantes mais parsemées de longueurs, nourries d’une foule de détails qui nuisent un peu à la qualité de la lecture. Question d’appréciation personnelle, sans doute, mais ce pavé est un peu lourd à digérer même s’il présente d’indéniables qualités. Un polar à lire par étapes, pas trop espacées pour ne pas perdre le fil de l’intrigue, un polar avec des dénouements de qualité inégale, un pour chaque histoire, un polar qui m’a laissé un peu sur ma faim.

La mort dans l’âme, de Ian RANKIN, Gallimard Poche, mai 2006, 608 pages.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 18:19

Parmi les visiteurs qui se rendent sur ce blog, nombreux sont ceux qui, depuis quelques semaines, utilisent un moteur de recherche évoquant Fred Vargas. "Fred Vargas 2013"," A quand le prochain Vargas ?", "Vargas 2013", telles sont les expressions les plus employées. Cela traduit une impatience bien compréhensible de la part des aficionados de cet immense auteur de polars. Il est vrai que la parution du dernier Vargas, "L'armée furieuse", remonte déjà à 20 mois. C'est un délai raisonnable pour la conception d'un nouvel opus qui, n'en doutons pas, sera une nouvelle fois un grand succès. Pour être un passionné de Fred Vargas, je partage cette impatience et espère, en 2013, la parution de son prochain roman. En attendant, chacun pourra relire sur ce blog les chroniques que j'ai publiées sur ses précédents ouvrages et, pourquoi pas, lire un de mes polars dont de larges extraits sont visibles sur ce blog, dans la rubrique Mes romans.100 0468 

 

     Voici un lien avec link un article consacré à mon dernier polar intitulé 24 qui établit une mise en relation qui me touche. Je suis flatté qu'on puisse me comparer à Fred Vargas.

 

     
    
 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 09:23

Un agréable « road movie » policier.

« Composition VI », une œuvre de Kandinsky, a été prêtée au musée d’Utrecht par le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Pour quelles raisons la conservatrice l’a-t-elle exposée dans son appartement privé, au mépris de toutes les règles de sécurité ? Mystère. Javla, un agent d’un service secret occidental, cambriole l’appartement pour dérober, non pas la toile, mais son encadrement qu’il démonte et range soigneusement dans un sac avant de s’enfuir. Dans sa fuite, il est traqué par des poursuivants qu’il parvient à éliminer. Que recèle donc de si important cet encadrement pour susciter de telles convoitises ? C’est tout le propos de ce polar mené tambour battant, d’Utrecht à Montélimar, en passant par Bruxelles, Paris et Strasbourg. Une épopée sympathique qui nous entraîne dans l’univers des services parallèles, du double jeu et des agents secrets en sommeil. L’auteur possède un sens aigu du bien vivre et une sérieuse culture artistique, gastronomique et œnologique qui donnent à son roman une atmosphère à la fois hédoniste et épicurienne. Le tout est sous-tendu par une belle connaissance géographique, historique et culturelle des lieux évoqués. En résumé, un très bon polar au long duquel je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Un petit reproche qui s’adresse surtout à l’éditeur dont ce devrait être le travail : le texte est parsemé d’erreurs orthographiques qui, sans gâcher la fête, laissent une impression de manque de finition. Pour autant, le style est fouillé, agréable. Je conseillerais volontiers cette lecture.

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 12:45

Au départ, c’est un « pavé » de 533 pages et, comme à chaque fois dans ces cas-là, on se dit qu’il va falloir que l’intrigue soit à la hauteur pour réussir à en venir à bout. Toute lecture est une nouvelle aventure, un pari. Et, cette fois, le pari est gagnant. Tout commence par une catastrophe aérienne le 23 décembre 1980, quelque part dans la montagne jurassienne. Il n’y a qu’un seul rescapé : un nourrisson de quelques semaines que deux familles vont se disputer âprement : les de Carville, une famille de la haute bourgeoisie industrielle, et les Vitral qui tiennent une friterie ambulante sur la côte normande. Mathilde de Carville embauche un détective chargé d’enquêter pour établir la filiation du nourrisson, une petite fille qui, selon les cas, se nommerait Lyse-Rose ou Emilie. Crédule Grand-Duc, le détective, ancien mercenaire, va conduire ses investigations durant dix-huit longues années. De ce travail obstiné et patient résultera un cahier sur lequel il a consigné tout le déroulement de sa longue enquête et qu’il décide de remettre, le jour de ses dix-huit ans, à la jeune fille, avant de se suicider. Il semble qu’au dernier instant, au moment de mettre fin à ses jours, il ait découvert un élément qui remet en cause toute son enquête et apporte la lumière sur la véritable identité du nourrisson. A travers l’alternance entre le récit de l’enquête de Crédule Grand-Duc et celui de l’enquête menée en 1998 par Marc Vitral, le frère putatif de la jeune fille, le lecteur est entraîné dans une aventure de plus en plus palpitante, de Paris en Normandie, en passant par le Jura. Plus on avance dans la lecture et plus l’intrigue se complexifie. Le suspense s’amplifie au fil des pages, savamment distillé et dosé par Michel Bussi. Le dénouement est totalement inattendu et parfaitement amené. L’écriture est fluide, agréable, ponctuée d’évocations culturelles et sportives sur les années 80. Un polar à découvrir absolument.

 

Un avion sans elle, de Michel BUSSI, Presses de la Cité, 2012, 533 pages.

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 16:44

Je vais lancer une nouvelle rubrique " Contributions extérieures " qui permettra à des amis de publier leurs coups de coeur. Pour cela, il leur suffira de me les adresser en pièce jointe sur ma messagerie. Je jouerai le rôle de modérateur. Ne seront publiés que les vrais coups de coeur.

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 09:35

Les éditions Calepin ont vu le jour en février 2012. C'est une jeune maison à compte d'éditeur, ce qui mérite d'être souligné. C'est un fait assez rare et il convient de féliciter les éditions Calepin pour leur prise de risque courageuse. Je leur souhaite bon vent et ne manquerai pas de suivre leurs publications. Comme je nourris le projet de faire bientôt une infidélité au thriller pour publier un livre de jeunesse, qui sait ? Peut-être enverrai-je mon manuscrit à cette jeune maison d'édition qui semble déjà avoir le vent en poupe. Allez visiter son site  http://www.editions-calepin.fr/

 

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