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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 10:47

« La huitième case » n’est pas un polar, contrairement à une classification que certains lui attribuent, mais un roman qui appartient plutôt au genre fantastique. Souvenez-vous du film « Blair witch project » http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Projet_Blair_Witchla-huitieme-case.jpg dans lequel un groupe de jeunes s’immerge, armé d’une caméra, dans une forêt réputée hantée, dont il est quasiment impossible de s’échapper. « La huitième case » est en quelque sorte la réplique de cette histoire fantastique et angoissante, transposée dans une Angleterre terrienne, de nos jours. Un groupe de propriétaires fonciers s’enfonce dans une forêt aux limites incertaines, en compagnie d’un duo d’arpenteurs, pour délimiter la parcelle d’un nouveau propriétaire. Au cours de cette excursion qui, au départ, ne doit pas excéder une demi-journée, les choses tournent mal. Le vieil arpenteur, le seul à bien connaître ces bois, est victime d’un accident vasculaire cérébral et se trouve plongé en pleine hébétude. Le groupe est perdu et ne parvient pas à retrouver son chemin. La nuit survient, avec son lot d’angoisses. Les vieilles rancœurs réapparaissent alors au sein du groupe dont les membres se connaissent très bien depuis l’enfance. La tension monte jusqu’à l’affrontement. Dans des conditions qui tiennent de l’opération-survie, les cœurs et les âmes sont mis à nu. La fin est surprenante et c’est elle qui donne à ce roman sa coloration fantastique. Le style, la construction du récit, la définition des lieux et des personnages sont excellents. Ce qui pèche, c’est sans doute les longueurs dont ce roman est truffé et qui finissent par entamer l’intérêt qu’on devrait lui porter. C’est sans doute la raison pour laquelle je n’ai pas éprouvé un coup de cœur mais seulement une impression mitigée. A découvrir néanmoins pour les amateurs du genre.

La huitième case, de Herbert Lieberman, Editions du Seuil, Coll. Points, 1998, 300 pages.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 10:23

article-sedan.jpgPortrait-robot est à l'honneur dans deux quotidiens régionaux : l'Union-L'Ardennais et Nice-Matin dans son édition varoise. Deux journalistes qui ont lu mon polar l'ont apprécié et en parlent avantageusement, voire avec enthousiasme. Voir les articles ci-joints.

 

Portrait-robot, de Jean-Michel Lecocq, Editions L'harmattan, mars 2013, 304 pages, 25 euros.article-maxime.jpg

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 19:42

Encore un commentaire plus qu'élogieux sur "Portrait-robot". Mes chevilles ne vont tarder à enfler. Ce genre d'avis est très réconfortant et me booste pour poursuivre mon travail d'écriture.

 

Par Mosquito TOP 500 COMMENTATEURS
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Juliette, un si joli prénom pourtant... mais qu'elle déteste, tout comme elle déteste ses parents. Jolie comme un coeur, frêle et délicate, prisonnière d'un lourd secret, une meurtrière pourtant... évadée de l'hôpital psychiatrique où elle a été enfermée contre son gré, dans l'indifférence générale. Juliette, devenue Clara, s'échappe de sa prison pour tuer de sang froid, encore et encore... Aussi, lorsque bien des années plus tard des meurtres sont commis dans le département du Var, la petite ville est sous le choc, les faits se reproduisent à l'identique à quinze ans d'intervalle et mille kilomètres de distance... même arme, même façon de procéder, aucun témoin semble-t-il. Pire, les balles proviennent de l'arme que Juliette a utilisée... sauf que Juliette n'est plus, son corps gît dans la forêt des Ardennes depuis fort longtemps maintenant.
Une enquête complexe, déroutante, impossible attend le capitaine Tragos qui se trouve face à un vrai puzzle dont certaines pièces sont manquantes...

Avec "Portrait-Robot", nous quittons le XVIe siècle, cher à l'auteur, pour une plongée quelques siècles plus tard à cheval entre XXe et XXIe. A la fois thriller et polar psychologique, "Portrait-Robot" est un petit bijou, un travail d'écriture minutieux, une enquête passionnante, réfléchie et mûrie avec habileté, brio et imagination. A l'image de son capitaine Tragos qui n'hésite pas à parcourir de nombreux kilomètres pour les besoins de l'enquête et qui, le soir venu, déambule dans les rues de la ville pour surprendre les conversations, glaner des informations, l'auteur n'hésite pas à balader son lecteur au coeur de deux enquêtes qui se rejoignent pour n'en former qu'une seule, deux enquêtes dont l'une est le point de départ et l'autre l'aboutissement quinze ans plus tard. Le lien entre les deux se fait avec une aisance déconcertante, tant l'écriture est fluide, la progression constante et la logique implacable.
L'enquête est menée de façon méthodique, à la manière d'un psychanalyste conduisant sa séance et celle d'un fin limier menant son investigation. Les portraits et personnalités sont décortiqués, les raisonnements cohérents, l'action énergique, le rythme soutenu, la curiosité du lecteur sans cesse mise à l'épreuve. C'est un véritable jeu de patience, un puzzle en construction, où petit à petit les pièces s'ordonnent, s'imbriquent les unes aux autres pour trouver leur place définitive.
A plusieurs reprises, le lecteur se dit "Ah ! J'ai trouvé !" presque déçu d'avoir compris si vite, mais ce serait méconnaître l'auteur qui a plus d'un tour dans son sac et surtout beaucoup de talent pour brouiller les pistes et ne pas céder à la facilité. Bien au contraire, il bouscule son lecteur, lui imposant un effort de réflexion pour mériter un dénouement tant espéré.
Vous l'aurez compris, c'est un thriller qui m'a fait passer quelques heures absolument délicieuses, une expression écrite riche, une maîtrise de la langue française parfaite où le moindre mot est méticuleusement sélectionné... Que du bonheur, merci monsieur !108_0756-copie-1.JPG
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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 09:31

411 pages d’un suspense permanent, prenant et parfaitement distillé, ainsi se présente ce polar de James Patterson. «  Le premier qui meurt » est l’histoire d’une enquête menée par une jeune femme policier de San Francisco qui fait face à un terrible prédateur qui assassine des couples de jeunes mariés, le jour même de leurs noces. Face à la frilosité de sa hiérarchie, elle convainc quelques-unes de ses amies ( Outre elle-même, une médecin légiste, une journaliste et l’adjointe du procureur ) de mener une enquête parallèle, constituant ainsi une cellule d’enquête officieuse qu’elles baptisent le « Murder Club ». Parallèlement, notre jeune inspectrice souffre d’une forme de leucémie qui compromet sérieusement son avenir à court terme. Elle doit donc mener un double combat, contre le meurtrier et contre la maladie. On lui a adjoint un policier qui suscite d’abord son animosité avant qu’elle n’en tombe amoureuse. Le psychopathe laisse derrière lui des indices qui permettent très aisément de mettre un nom sur un suspect, vite retrouvé et arrêté. Mais est-ce bien lui le coupable ? Le doute va s’instiller dans l’esprit de notre enquêtrice… Ce roman est bien écrit, le style est simple et efficace, la lecture est agréable. Des chapitres courts permettent d’avancer confortablement dans l’histoire. L’intrigue est bien construite et les personnages crédibles. Le dénouement est assez étonnant et pas vraiment « happy end » à bien des points de vue. Quelques petites erreurs de traduction ça et là mais qui ne gâchent pour autant pas le plaisir de la lecture. Un polar sympa que je conseille volontiers.

 

Le premier qui meurt, de James Patterson, Editions France-Loisirs, 2002, 411 pages.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 21:01

Si le salon du livre de La Croix-Valmer n’a pas connu l’affluence souhaitée, c’est sans doute à cause du premier soleil qui a poussé les gens vers les plages et à cause des bikers qui ont paralysé les routes du Golfe. Peut-être aussi l’emplacement excentré de la salle Voli a-t-il également joué un rôle dans cette désaffection cruellement ressentie par les organisateurs et les auteurs. L’organisation était sans faille et le libraire comme les acteurs de la MJC méritaient beaucoup mieux que ce succès très mitigé. Pour les auteurs, ce fut également une déception mais ce fut aussi, salutaire consolation, l’occasion de retrouvailles. Cinquante auteurs avaient été conviés pour ces deux journées placées sous le signe de la qualité, de la convivialité et de l'éclectisme. En effet, la production exposée allait du polar à la bande dessinée, en passant par la littérature générale, le témoignage, la littérature enfantine ou la littérature spécialisée. Des conférences accompagnaient les signatures. Une personnalité d'honneur assurait la présidence, en la personne de Vladimir Fédorowski. J'y ai retrouvé des connaissances. Sur la photo ci-jointe, je me retrouve aux côtés de deux auteurs déjà présents les années précédentes et qui, comme moi, écument les salons. A gauche, c’est Bernard VITIELLO, auteur marseillais qui a produit deux excellents polars ( Divan  noir ; Léo Prat et la forme blanche ) publiés aux éditions Déméter http://www.amazon.fr/Noir-divan-Bernard-Vitiello/dp/291654836X/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1367694479&sr=1-

 

https://www.facebook.com/pages/L%C3%A9o-Prat-et-la-Forme-blanche-de-Bernard-Vitiello/144782592261558?fref=ts

 

1&keywords=noir+divansalon-La-Croix-2.jpg . Il est fortement influencé par le roman noir américain des années soixante / soixante-dix. Au centre, se trouve Bernard DEGIOANNI qui réside dans la région d’Arles et dont la production est éclectique, allant du polar ( La femme-nénuphar ) à l’anticipation ( Les naufragés de l’ Apocalypse ), en passant par une littérature poétique ( Confessions d’une mer esseulée ) http://www.amazon.fr/femme-n%C3%A9nuphar-Bernard-Degioanni/dp/2352167108/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1367694421&sr=1-1&keywords=la+femme-n%C3%A9nuphar . A droite, peut-être aurez-vous reconnu votre serviteur dont ce blog commente suffisamment abondamment la production pour ne pas en rajouter dans cet article. Nous avons eu plaisir à nous retrouver et à échanger autour de notre passion commune, que ce soit en attendant les lecteurs ou en partageant les temps de convivialité, à l’image de l’excellent buffet dressé samedi midi par les organisateurs auxquels il convient de rendre une nouvelle fois hommage. Les leçons de ce semi-échec seront – j’en suis persuadé – tirées de façon opérationnelle et, l’an prochain, nous devrions nous retrouver dans des conditions plus favorables.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 10:14

« Filles » est un roman noir qui narre une histoire profondément enfouie dans l’hiver nord-américain qui n’en finit pas, une histoire dont les personnages s’enfoncent inexorablement dans une épaisse couche de neige, sans cesse renouvelée, où s’enlisent leurs espoirs et leurs illusions. A l’image de Jack qui cohabite avec sa femme Fanny, tous deux ravagés par le chagrin depuis la mort de leur nourrisson dont ils ne parviennent pas à faire le deuil. Fanny est infirmière aux urgences de l’hôpital tandis que Jack, ancien marine, assure la surveillance du campus de l’université sur lequel il patrouille et, tel un saint-bernard, vient en aide aux naufragés de la neige, verbalise les contrevenants et cherche à protéger d’eux-mêmes les gosses de riches qui fréquentent les lieux où le viol et le trafic de stupéfiants sont une plaie vive. Dans cet univers sombre, clos et coupé de tout, des jeunes filles disparaissent. S’agit-il de l’œuvre d’un sérial-killer ou ces crimes sont-ils indépendants les uns des autres ? Un professeur demande à Jack de venir en aide à la famille Tanner dont la fille, Janice, âgée de quinze ans, a disparu. Tout en se débattant avec ses propres problèmes, tout en essayant de colmater les plaies de sa propre vie qui part en lambeaux, Jack va s’atteler corps et âme à la recherche de celui qu’il tient pour le responsable de ces disparitions et plus particulièrement de celle de la petite Janice Tanner. Une sorte de justicier, façon Tommy Lee Jones dans « Dans la brume électrique ». Parallèlement, les relations du couple avec Archie, le psychothérapeute, laissent entrevoir une autre réalité qui ne surgira qu’à la fin du roman. Le style est tourmenté comme l’est l’âme des résidents de ce campus qui se débattent dans leurs vies, qui affrontent leurs démons et tentent de leur échapper chacun à sa façon. Il y a certes des longueurs et la lecture est parfois difficile en raison d’un style qui applique à la langue les mêmes tourments que ceux infligés aux personnages. Je n’ai pas tiré de cette lecture un plaisir suffisamment fort pour en faire un coup de cœur. C’est une impression mitigée qui en ressort même si je suis parvenu à aller jusqu’au terme de l’histoire. C’est un polar américain pur jus comme je les aime modérément. A découvrir si l’on aime ce genre d’écriture.

Filles, de Frederick Busch, Folio policier, janvier 2013, 365 pages.

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 21:40

Le 16 avril, Berbère TV a diffusé un numéro de l'émission littéraire Graffiti, animée par Youcef Zirem, qui m'était consacré. J'ai pu y évoquer mes polars et mon activité d'écriture en général. Cet entretien a été facilité par le professionnalisme de Youcef Zirem, journaliste et écrivain, qui menait l'interview. L'enregistrement de cette émission est à présent en ligne sur Youtube. Voici le lien  http://www.youtube.com/watch?v=JI3zHzQgYC0berbere-TV.png

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 09:13

Voilà quelques semaines - si ce n'est quelques mois - j'avais annoncé que je m'attelais à l'écriture, soit d'une nouvelle, soit d'un roman, en prenant comme point de départ, ou comme prétexte, le tableau qui figure en photo de couverture de ma page personnelle et que je poste en illustration de cet article. "Les Bavardes", tel est le titre de cette toile que j'ai acquise voilà une vingtaine d'années à Villefranche-de-Conflent. Tel doit être aussi le titre du roman que je me propose d'écrire. Finalement, ce sera un roman. J'ai laissé l'idée décanter très longtemps, au point de me sentir " en panne d'écriture ". Alors que je commençais à m'inquiéter du temps qui s'écoulait sans pouvoir passer à la phase d'écriture, voilà que l'inspiration m'est venue hier. Le cheminement souterrain de l'intrigue a eu besoin de plusieurs semaines pour que les personnages prennent leur place, pour que les éléments de l'histoire se positionnent dans un ordre logique et pour que l'intrigue prenne un sens fini. Hier, j'ai pu enfin transcrire dans un tableau cartésien les éléments qui constituent la fable, c'est-à-dire le déroulement linéaire de l'histoire. C'est ce que les formalistes appellent "la fable" ( Cf. mon précédent article sur ce thème ). A présent, après avoir procédé à quelques ajustements, il va me falloir mettre en place la distribution de ces éléments tels qu'ils apparaîtront au fil du roman. Ce sera ce que les formalistes appellent "le sujet". Le travail d'écriture proprement dit pourra démarrer dans quelques jours. Il commencera par un tri des éléments évoqués ci-dessus, leur mise en ordre et un script, chapitre par chapitre. Le personnage principal, enfin mon enquêteur, sera le capitaine Tragos, devenu entre temps commandant. J'avais annoncé que j'en ferais un personnage récurrent. C'est fait. Ce nouveau polar aura pour cadre la ville de Sainte-Maxime. "Les Bavardes" sera mon septième roman. Eh,oui, vous avez bien lu : le 7ème. Le cinquième, "Rejoins la meute" est en cours de relecture, le sixième est rédigé et devrait être retravaillé et publié à la charnière de 2014 et de 2015. Il n'a pas encore trouvé son titre définitif. "Les Bavardes" risque(nt) de n'être publié(es) qu'au cours de l'hiver 2015-2016, si je respecte mon rythme de publication. A moins que je n'inverse l'ordre de parution des manuscrits. On verra en temps utile. Voilà pour l'actualité de mon activité d'écriture.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 08:17

Fred Vargas est aujourd'hui une des locomotives, sinon la locomotive, du polar français. Il n'est qu'à constater l'immense attente que suscite la sortie de son prochain polar dont on espère qu'il verra le jour en 2013. Aussitôt publiés, ses romans deviennent des best-sellers, en France comme à l'étranger. Et, pourtant, Fred Vargas aurait très bien pu rester dans l'anonymat, ne s'adresser qu'à un public confidentiel et, qui sait, publier à compte d'auteur. En effet, comme l'explique fort bien, l'article auquel renvoie le lien suivant http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2002-01-04/en-attendant-fred-vargas/920/0/120774 , ses premiers manuscrits ont été refusés, jugés "de mauvaise qualité" ou "non conformes". De quoi réconforter ou alors alarmer ceux qui ne parviennent pas à se faire éditer ou dont les romans restent cantonnés dans un succès d'estime. Il a fallu qu'une petite maison d'édition, celle de Viviane Hamy, fasse un pari positif pour que le succès soit au rendez-vous. Le plus inquiétant réside dans l'idée qu'il y aurait une "conformité" du polar, une sorte de "calibrage" sans lequel les meilleurs manuscrits seraient impitoyablement refusés. Je pense avoir connu ce genre d'anathème avec des maisons d'éditions spécialisées que je ne citerai pas mais qui donnent dans le polar normé, celui qui est censé répondre aux canons d'une certaine pseudo-intelligenzia. Malgré son succès, il en est encore pour dénigrer les polars de cette immense auteure qui, effectivement, se situe en marge de la production actuelle. C'est ce qui fait son originalité et son intérêt. A mon sens, elle reste un repère à ne pas quitter des yeux afin de conserver au polar sa fraîcheur et sa richesse à l'opposé de la production standardisée qui semble s'imposer actuellement. Il y a cette atmosphère unique, ces personnages déjantés qu'on ne retrouve nulle part ailleurs sinon, chez un Partick Pécherot mais dans un autre style. Nul doute que le prochain Vargas ne me démentira pas.vargas

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 16:52
Jean-Michel Lecocq, nouveau maître du polar

Publié le vendredi 22 mars 2013 à 10H24 - Vu 215 fois

Plusieurs commentaires ou articles de presse dont je reproduis ci-dessous deux exemples me réfèrent ( je n'ose pas dire me comparent ) à Fred Vargas. C'est un honneur que je ne pense pas mériter mais je ne boude pas mon plaisir. Il est vrai que je suis un inconditionnel de celle qui est à mes yeux la plus grande auteure de polars de l'Hexagone et que mon ambition consiste, comme elle, à créer dans mes romans une atmosphère. Je commence aussi à créer des personnages récurrents et des équipes d'enquêteurs comme c'est le cas dans "Portrait-robot" qui vient de sortir et comme ce sera également le cas dans "Rejoins la meute", à paraître l'hiver prochain. Retrouver des personnages familiers comme Adamsberg, Danglar, Estalère et Retancourt, ou encore la bande à Vandoosler est le premier des charmes que je trouve dans les romans de Fred Vargas. Pouvoir développer ce type de retrouvailles dans mes prochains polars est ma première ambition. Ensuite, je souhaite, comme le fait admirablement Fred Vargas, développer une littérature populaire, attachante, qui suit les fils d'un écheveau complexe que l'intrigue dévide doucement, pour le plus grand plaisir des lecteurs. A l'image des nombreux aficionados de Fred Vargas qui fréquentent quotidiennement mon blog, je suis impatient de découvrir son prochain opus.
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SEDAN (Ardennes). L'ancien inspecteur de l'Éducation nationale de Sedan dégaine son quatrième polar, un authentique thriller qui relie les Ardennes au Var.

 

 

 

"Une jeune fille s'évade d'un hôpital psychiatrique et au cours de sa cavale, sur les routes ardennaises, abat successivement cinq hommes avant de se suicider.
«Portrait-robot», le dernier polar de Jean-Michel Lecocq, démarre pédale au plancher et croise très vite deux séries de meurtres inexpliqués, l'une survenue en 1996 dans les Ardennes et la seconde, quinze ans après, à Draguignan en 2011.

Quel est le lien entre ces deux affaires ? L'enquête donne des maux de tête aux enquêteurs et des bouffées d'angoisse au lecteur confronté à un puzzle infernal.
Depuis son premier polar, Le secret des Toscans paru en 2009 chez l'Harmattan, jamais encore l'ancien inspecteur de l'Éducation nationale n'avait trempé sa plume dans une encre aussi noire. Car l'intrigue se noue autour du plus insoutenable : le viol impuni d'une enfant, abandonnée ensuite par ses parents.

« J'ai voulu écrire un vrai thriller explique l'auteur qui livre son quatrième opus en moins de cinq ans. Dans ma tête, j'avais l'histoire totalement imaginée d'une jeune fille qui part en stop et assassine les hommes qu'elle croise sur sa route. Pourquoi ? Quel était son mobile car il y en avait forcément un. J'ai tourné et retourné dans ma tête ce premier chapitre autour duquel j'ai finalement construit un synopsis. »
Pour les besoins de l'intrigue qui explore les arcanes de la maladie mentale, l'ancien fonctionnaire natif de Bogny-sur-Meuse, a relié deux régions qu'il connaît bien : ses Ardennes natales, cadre du Secret des Toscans qui se déroulait dans l'ancienne principauté de Sedan où il a exercé pendant une dizaine d'années, et le Var où il vit désormais.

L'école à la loupe

Si l'histoire ne manque ni d'action ni de rebondissements, l'inspecteur Lecocq ne cède pas à la frénésie de la plupart des polars américains. Plus proche d'Henning Mankell ou de Fred Vargas que d'un Michael Connelly, il prend le temps de brouiller les pistes, de ralentir la cadence grâce à une prose élégante et de passer en mode pause pour brosser quelques portraits plus vrais que nature. Ceux de gendarmes, de policiers, d'un psychiatre, mais aussi d'un inspecteur de l'Education nationale plutôt corsé, ce qui ne manque pas de sel au vu du parcours de l'auteur. « Un personnage trop caricatural pour être vrai » prévient Jean-Michel Lecocq qui a néanmoins voulu évoquer pour les besoins de son roman, cette administration « qui explore la vie des élèves et des familles mais n'aime pas trop que l'on vienne sur ses plates-bandes ! »
Au final, ce savant suspense ne se dénoue que dans les dernières lignes, à la faveur d'un rebondissement inattendu. Si l'Education nationale a perdu, pour cause de retraite méritée, l'une de ses « Iden », le polar français, lui, a trouvé un de ses nouveaux maîtres.

Ce passionné d'histoire et d'énigmes qui lève le voile sur son travail d'écrivain dans son blog (*) confie avoir déjà deux manuscrits d'avance sans compter quelques esquisses de romans plus anciens, momentanément oubliés au fond d'un tiroir. Portrait Robot pourrait même marquer le début d'une série, avec comme personnage récurrent, le capitaine Tragos.

* www.mafabriquedepolars.com
Jean-Michel Lecocq viendra dédicacer son nouveau polar à la librairie Lenoir de Sedan, vendredi 29 mars, de 16 heures à 19 heures, et samedi 30 mars, de 10 heures à 12 heures : Portrait-robot, chez L'Harmattan, 25 euros.

 

Dominique BERTHÉAS
 
 
 
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5.0 étoiles sur 5 DE FRED VARGAS... à JEAN-MICHEL LECOCQ... 3 décembre 2012
Par Mosquito TOP 500 COMMENTATEURS
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C'est de nuit et dans le froid que Jacques Chélande, musicien de 70 ans, parcourt le long trajet qui devait le conduire à l'église des Cordeliers, dans ce Paris du XVIe siècle. Nous sommes le 24 février 1572 et, vous l'aurez deviné, le vieil homme n'honorera jamais ce rendez-vous... Son assassinat étrange et inexpliqué fait suite à une série de meurtres, tous commis un 24 du mois, dans différentes églises de Paris.
Mais quel est donc le point commun entre toutes ces victimes, si ce n'est un étrange signe gravé dans la paume de la main droite ?
La guerre civile menace et la situation est suffisamment grave pour que la reine Catherine de Médicis, prie son filleul Vincenzo de quitter Florence pour la rejoindre à Paris : une bien délicate mission attend le jeune homme...

Fidèle à l'Histoire, Jean-Michel Lecocq plonge immédiatement le lecteur dans un cadre et une atmosphère dignes de l'époque. Il n'est donc pas surprenant de croiser, au cours de cette lecture, un Ronsard, un Agrippa d'Aubigné ou un Ambroise Paré. Si l'auteur fait revivre ces personnages célèbres et dépeint les moeurs, la vie et les mentalités de l'époque, l'enquête est exploitée à la manière de nos auteurs contemporains : riche idée donc de faire "cohabiter" 2 époques, 2 styles que plusieurs siècles séparent.

Une écriture très agréable et fluide, un respect des expressions et mots utilisés au XVIe siècle, le tout dans un français parfait.
Une habileté à conduire l'intrigue, un rebondissement à 6 pages de la fin et un dénouement qui vient à point.
Une lecture que je recommande aux amateurs de polars historiques et aux amateurs de polars tout court. Il est à noter qu'après une longue et minutieuse enquête, c'est un "détail" qui permettra de faire la lumière sur cette recherche qui a donné bien du fil à retordre... un savoureux détail... mais je n'en dis pas plus.
Petit reproche à l'éditeur qui a laissé passer des fautes d'orthographe alors que l'auteur a une maîtrise parfaite de la langue.
 
 
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