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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 14:43

illustration-de-couverture.jpgTout arrive un jour. Le projet d'illustration du graphiste a été validé par le responsable éditorial et par moi-même. La maquette est partie chez l'imprimeur. D'ici une quinzaine de jours, le roman sera disponible. Ce sera mon sixième polar et il s'intitulera "Dans la mémoire de l'autre". Une nouvelle enquête du commissaire Payardelle et de son équipe de choc : Marthe, Marco et César. Des jeunes femmes sont retrouvées étranglées dans le golfe de Saint-Tropez. L'une d'elles est la fille du ministre de l'Intérieur. L'enquête devient sensible et prioritaire. Paris envoie le commissaire Théo Payardelle pour résoudre cette affaire.

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 13:56

Un-long-moment.pngA soixante années de distance, deux hommes poursuivent une quête. Au début des années 50, Nathan Katz, un jeune juif dont la famille a été exterminée dans les camps nazis est en mal de vengeance et intègre une organisation qui pourchasse, juge et exécute les anciens nazis. Au début des années 2010, Stanislas Kervyn cherche toujours à comprendre les raisons de la tuerie qui a eu lieu au Caire en 1954 et au cours de laquelle son père a perdu la vie. Il a même publié un livre sur cette affaire. A la fin d’une émission consacrée à son livre, Stanislas est contacté par un mystérieux correspondant qui lui révèle que c’était son père qui était la cible de cette tuerie. C’est le récit de ces deux destins que nous livre Paul Colize, selon une alternance bien construite au cours de laquelle se tisse une toile, celle où finira par apparaître le motif qui dessinera la vérité qui relie ces deux histoires. Dans un style maîtrisé, Paul Colize nous propose des personnages attachants et un récit magistralement structuré. Jusqu’au tout dernier chapitre, on s’interroge sur la façon dont ces deux destinées vont se trouver réunies. Le suspense est au rendez-vous, fort et savamment entretenu. Au-delà d’un simple thriller, c’est à un grand roman que nous avons affaire avec « Un long moment de silence ». Même s’il s’agit d’œuvres de styles différents, j’ai éprouvé le même genre d’émotion qu’en découvrant «  L’homme de Lewis » de Peter May ou « La voix », d’Arnaldur Indridason. Un grand bouquin et un excellent suspense que je vous invite à découvrir sans tarder.

Un long moment de silence, de Paul Colize, Folio policier, avril 2014, 508 pages.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 07:09

linwood-barclay.jpgDe mon point de vue, il est, dans l'univers du polar anglo-saxon, l'égal de Harlan Coben. Des histoires relativement simples ( a priori ) entraînant dans leur tourbillon des personnalités assez banales ( toujours a priori ) mais que Linwood Barclay parvient à transformer en intrigues palpitantes. Du suspense et de l'action à en revendre. Quand on tient un de ses polars entre les mains, difficile de le lâcher. Choisissez-en un, entrer dedans et jugez par vous-mêmes.

Cette nuit-là, de Linwood Barclay....

par Jean-Michel LECOCQ, vendredi 13 janvier 2012, 08:35 · 

" Vous vous réveillez un matin, la maison est vide,votre famille a disparu...". Ainsi commence le texte de la quatrième de couverture de Cette nuit-là, l'étonnant polar de Linwood Barclay, paru en 2011, dans la collection J'ai Lu. A quatorze ans, Grace se retrouve seule, sans comprendre ce qu'il est advenu des siens. Vingt-cinq ans plus tard, elle participe à une émission de télé-réalité pour retrouver la trace de sa famille disparue. Un appel téléphonique étrange fait renaître en elle l'espoir. Terry, son mari, troublé par le comportement de sa femme qui n'a pas abandonné l'idée de retrouver les siens et sceptique devant ce qu'il pense être une supercherie, entreprend une enquête. Passionnant, haletant, palpitant, il n'y a pas de mot assez fort pour qualifier ce thriller qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dernier chapitre, où est révélée l'étonnante vérité. A découvrir absolument !

Les voisins d'à côté, de Linwood Barclay...

par Jean-Michel LECOCQ, dimanche 15 avril 2012, 14:42 · 

Certes, ce n'est pas un roman qui brille par son style. On a même par moments l'impression de se trouver face à de la langue parlée, à l'image d'ailleurs du précédent best-seller du même auteur, " Cette nuit-là", auquel j'ai déjà consacré un article. Ce défaut ne gomme pas l'intérêt du livre qui réside dans une histoire parfaitement construite, avec une précision d'orfèvre, et dans laquelle on entre avec plaisir. Les considérations psychologiques et sociologiques sur la vie d'une petite bourgade du Nord-Est des Etats-Unis ne nuisent en rien à une intrigue qui va crescendo et que, précisément, ces considérations nourrissent pour créer l'épaisseur de l'histoire et celle du suspense que l'auteur parvient à maintenir jusqu'au dernier chapitre. Ce n'est pas à proprement parler un thriller même si les victimes se succèdent. On ne frissonne pas à toutes les pages, l'atmosphère n'est pas glauque et l'hémoglobine ne coule pas à flot. C'est un polar où le policier, Barry, apparaît en fil rouge mais où l'enquêteur central est le père du principal suspect qui ne croit pas à la culpabilité de son fils, un peu à l'image de "Cette nuit-là" où l'enquête est conduite par le mari du personnage principal. A découvrir pour passer un bon moment.

Crains le pire, de Linwood Barclay...

Polar ? Thriller ? Roman d’aventures ? Un mélange des trois, sans doute, comme l’étaient les deux premiers romans de Linwood Barclay que j’ai lus et que j’ai beaucoup aimés. Comme dans les précédents opus, le héros est un personnage à priori quelconque, très banal, qui pourrait être aussi bien vous ou moi, qui s’exprime à la première personne et qui s’embarque dans une aventure hors du commun pour retrouver sa fille disparue. Tim Blake, tel est son nom, est vendeur de voitures dans une concession Honda, quelque part dans le Nord-Est des Etats-Unis. Il vit séparé de sa femme, Susanne. Ils ont eu ensemble une fille, Sydney, qui vit ballottée de l’un à l’autre. Les relations entre Sydney et son père ne sont pas toujours faciles. Elle vit momentanément chez lui et est censée avoir décroché un job d’été dans un hôtel de la ville. Si ce n’étaient leurs petites chamailles quotidiennes, nées d’incompréhension à mettre au compte du fossé des générations, une réelle affection les lierait vraiment. Un jour, Sydney ne donne plus de nouvelles. Elle a disparu. Pire, il semble qu’elle n’ait jamais travaillé dans l’hôtel où elle avait déclaré occuper un job. Son père se lance à sa recherche, au détriment de son travail et, surtout, plus grave, en agissant en porte-à-faux avec la police qui le considère avec un regard soupçonneux. Comme l’indique le titre, il faut craindre le pire, surtout que les découvertes que fait Tim se révèlent de plus en plus inquiétantes. Voilà pour le contenu de ce roman qui va à cent à l’heure et dans lequel le suspense rebondit à chaque chapitre. Ce n’est pas de la grande littérature, certes, mais Linwood Barclay sait nous embarquer dans une histoire passionnante, avec des rebondissements qui se succèdent, de chapitre en chapitre, tenant le lecteur en haleine. C’est le genre de bouquin qu’on lâche difficilement pour vaquer aux exigences de la vie quotidienne et qu’on retrouve avec un plaisir intense. Une belle réussite que ce « Crains le pire » dans lequel Linwood Barclay franchit un seuil supplémentaire dans la qualité du suspense. A ne surtout pas manquer !

Ne la quitte pas des yeux, de Linwood Barclay...

David Harwood est journaliste dans un canard local et coule des jours paisibles entre sa femme Jan et Ethan son fils de quatre ans. Tout semble aller pour le mieux quand Jan se met brusquement à changer. Elle a l’air de plus en plus dépressive et commence à évoquer le suicide. David qui se rend compte qu’il lui faut peut-être consacrer davantage de temps à sa famille projette de les emmener dans un parc d’attractions. C’est là que jan disparaît sans crier gare. Pour David, c’est le début d’une véritable descente aux enfers. Connaissait-il vraiment sa femme depuis cinq ans qu’ils étaient mariés ? Qu’est-elle devenue ? Fugue ? Enlèvement ? Suicide ? Voici résumée en quelques mots cette histoire extravagante, au rythme endiablé qui va, durant 507 pages, entraîner le lecteur dans un véritable tourbillon. Rien à envier aux précédents opus de Linwood Barclay. Mieux encore, un suspense prenant, un rythme haletant, des rebondissements permanents, une intrigue à vous couper le souffle. Linwood Barclay s’est surpassé et nous offre là une nouvelle petite merveille de thriller. Un roman qu’on n’a pas envie de lâcher.   

Mauvais pas, de Linwood Barclay...

Zak Walker est un obsédé de la sécurité, au point de piéger les membres de sa famille pour leur inculquer des principes de prudence. Un jour, il croit apercevoir le sac à main de son épouse abandonné dans son caddy dans un supermarché. Il l’emporte avec lui, pensant lui donner une bonne leçon. Malheureusement, s’il lui ressemble à s’y méprendre, ce sac n’est pas celui de son épouse et ce qui devient un vol va entraîner des conséquences désastreuses pour le pauvre Zack. Le premier tiers du livre est consacré à dépeindre le personnage principal et les manifestations de sa névrose. Le récit est intéressant, certes, mais il semble ne rien se passer qui soit susceptible de déclencher l’intrigue d’un thriller. On se perd en conjectures. S’agit-il d’un roman de Linwood Barclay ? Ou d’une réflexion sur la névrose sécuritaire ? Et puis, soudain, tout s’accélère, s’emballe même et, là, on retrouve le vrai Linwood Barclay, celui qui sait s’approprier le lecteur, le captiver, le tenir entre ses griffes et l’empêcher de lâcher le livre avant la dernière page. De l’action, du suspense, des rebondissements, des fausses pistes jusqu’à la fin. Du Barclay, du vrai, du costaud. Et, enfin, un ultime rebondissement en guise de dénouement inattendu. Du bon, du très bon Barclay, à découvrir absolument.

Contre toute attente, de Linwood Barclay...

Rarement, polar n’a autant mérité son titre car on n’attendait pas le dénouement et, je devrais même dire, les dénouements. Car, dans cette intrigue palpitante où les destins s’entremêlent et s’entrechoquent, il y a en réalité plusieurs histoires parallèles. Des histoires qui se télescopent, certes, mais en conservant chacune sa propre logique. Avant tout, l’histoire est celle de Glen qui possède une entreprise de construction, forte de quelques salariés sur lesquels il règne avec autorité et paternalisme comme sur une petite famille, à commencer par Sally, la secrétaire, mais aussi Doug son second. Un jour, Sheila, la femme de Glen, est retrouvée carbonisée dans sa voiture percutée par un autre véhicule. Visiblement, Sheila était ivre et s’était endormie au volant sur une bretelle d’autoroute. Quelque temps plus tard, Ann, une amie de Sheila meurt noyée dans les eaux du port. Glen, secoué par ces deux morts qu’il trouve vite suspectes, va tenter de faire la lumière. Il devra, pour cela, affronter les pires difficultés et des adversaires insoupçonnés. Il devra surtout tout faire pour protéger sa fille Kelly, qui a surpris de curieuses conversations un soir qu’elle jouait à cache-cache avec son ami Emily dans la chambre de Ann peu de temps avant sa mort. Comme dans tous ses autres thrillers, Linwood Barclay parvient à nous maintenir en permanence en haleine, alimentant le suspense chapitre après chapitre. Le style est simple mais efficace, l’accumulation des détails de la vie quotidienne est toujours aussi présente mais, pour autant, le rythme reste élevé et l’on a envie, à chaque page, de connaître la suite. Pour reprendre une expression consacrée, c’est le genre de livre qu’on ne peut pas lâcher. J’avais été séduit par les précédents ouvrages de Linwood Barclay. Celui-ci est une confirmation de son grand talent. A découvrir d’urgence.

 Mauvais garçons, de Linwood Barclay...

Zack Walker récidive mais, cette fois, il semble sorti de sa psychose sécuritaire. Oui, sauf que, constatant qu’un énergumène amoureux de sa fille ne cesse de la harceler, il décide de filer sa propre fille à son insu afin de la protéger de l’audacieux soupirant. Parallèlement, Zack qui est entré au journal local est chargé d’effectuer un reportage sur un détective privé lui-même chargé de pister une bande organisée qui pille une chaîne de magasin. Et voici Zack reparti dans une série d’aventures rocambolesques dans lesquelles ses initiatives précipitent les évènements, le conduisant de péripéties en péripéties, l’enfonçant chaque fois un peu plus dans une situation plutôt désavantageuse et dangereuse. Pas de temps morts dans cette nouvelle aventure de Zack Walker, le nouveau personnage récurrent de Linwood Barclay. Même si le suspense n’est pas autant au rendez-vous que dans ses précédents ouvrages, Linwood Barclay, une fois de plus, nous concocte une histoire haletante où il sait ménager les effets. Un nouvel opus à déguster avec plaisir au gré d’une intrigue bien ficelée et au fil d’une écriture toujours aussi efficace.  

 

 

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 19:14

tromper-la-mort.pngSi l’on me permet de jouer sur les mots, c’est à la fois une balade en Irlande à laquelle nous convie Maryse Rivière et une ballade irlandaise qu’elle met en musique, sur fond de meurtres en série et de terroristes de l’IRA reconvertis en malfrats. Un sériel-killer en cavale dans cette île mythique et un flic parisien à ses trousses, voilà de façon simplifiée le prétexte de ce polar, avec, entre les deux hommes qui se connaissent et s’affrontent à distance, un défi. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette situation le point de départ d’une intrigue passionnante au long de laquelle l’auteure sait entretenir le suspense. Les années précédentes, j’ai été déçu à plusieurs reprises par les prix du Quai des Orfèvres. Je dois reconnaître que cette année, nous sommes face à un cru de qualité. J’ai été emballé par cet excellent polar affranchi des exigences formelles de ce prix. Une très bonne cuvée qui rejoint, à des années de distance, La 7ème femme de Frédérique Molay. Un polar à découvrir et à déguster de toute urgence.

Tromper la mort, de Maryse Rivière, Fayard, octobre 2014, 373 pages, 8 € 90.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 14:07

vargas-copie-1Après de longs mois de silence et l'absence totale d'informations concernant Fred Vargas, voilà que les révélations se succèdent. Un roman au printemps prochain, un changement d'éditeur. Dans l'article ci-dessous, Fred Vargas déclare que c'est Viviane Hamy qui l'aurait quittée. Cela ne m'étonne guère. Une personne qui connaît bien Viviane Hamy mais dont je ne peux révéler l'identité ( Secret des sources oblige ) m'a confié au printemps dernier que Viviane Hamy aurait refusé un manuscrit de Fred Vargas, le jugeant mauvais. Tout s'expliquerait, autant le silence gêné des éditions Viviane Hamy devant mes demandes répétées d'informations que les récentes confidences de Fred Vargas. S'agit-il du manuscrit du roman qui paraîtra au printemps chez Flammarion ? Y avait-il des signes avant-coureurs ? Un blogueur avait déjà tiré à boulets rouges sur son dernier opus, "L'armée furieuse", le présentant comme le polar de trop ( lien ci-dessous ). Cette critique, peu amène et avec laquelle je suis en désaccord, sera-t-elle malgré tout prémonitoire ? Nous pourrons sans doute en juger au printemps quand le bouquin sortira. Pour ma part, je garde toute ma confiance en son immense talent.

 

http://www.lexpress.fr/culture/livre/fred-vargas-c-est-viviane-hamy-qui-m-a-quittee_1629530.html

 

http://www.manitasdeplata.net/archives/2014/01/11/28919602.html

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 13:38

dans-l-oeil-noir.png« Dans l’œil noir du corbeau » est finalement un lumineux roman noir. Par cet oxymore, je veux souligner à la fois le caractère dramatique de cette histoire mais aussi l’intense clarté qui s’en dégage. L’un tient au fait qu’il n’y a pas de happy end, l’autre tient à la superbe aventure que vivent deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer et surtout à se rapprocher à ce point l’un de l’autre.

Pour faire court, Bill, ancien policier de San Francisco se prépare à vivre le cauchemar des fêtes de fin d’année, enfermé dans sa solitude et dans sa médiocre existence à l’intérieur de laquelle il n’entretient qu’une seule passion : la cuisine. Anne, animatrice d’une émission culinaire sur une chaîne internationale, décide de se rendre en Californie sur les traces de Daniel, celui qui fut, trente ans auparavant, son seul amour, sa passion d’adolescence. Anne est l’idole de Bill. Et voilà que, au hasard de leurs cheminements respectifs, Bill et Anne vont être amenés à se rencontrer. Rencontre improbable et pourtant … Je n’en dirai pas davantage. La narration fait alterner le parcours de Bill et celui d’Anne jusqu’au moment de la rencontre. De loin en loin, s’intercalent des retours en arrière qui  racontent l’aventure de jeunesse d’Anne et de Daniel. Qu’est devenu Daniel ? Anne parviendra-t-elle à le retrouver ?

Dans un style parfaitement maîtrisé, Sophie Loubière déroule l’intrigue avec brio, selon une architecture rigoureuse qui ménage le suspense, donne au lecteur l’envie permanente d’avancer dans une histoire prenante dont il a envie de connaître la suite. Le roman fait une place centrale à la gastronomie qui en est le thème majeur ; il fait également une large place à une forme de tendresse qui va peu à peu évoluer en quelque chose de plus fort qui participera à la tension dramatique du dénouement. Tout fait saliver dans cet opus : la cuisine si bien évoquée et l’histoire si bien racontée.

Sophie Loubière nous a mijoté là un roman savoureux, à déguster sans modération. Après « L’enfant aux cailloux », c’est le second ouvrage de Sophie Loubière que je découvre. Chapeau à cette auteure promise à devenir une des plumes majeures de la littérature noire. A ne pas manquer.

Dans l’œil noir du corbeau, de Sophie Loubière, Pocket, novembre 2014, 420 pages.

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 09:55

A-quelques--pngMickey Bolitar, un adolescent de seize ans, vit chez son oncle avec lequel il s’entend difficilement. Bien qu’encore très jeune, Mickey a déjà vécu son lot de tragédies : la mort de son père, tué sous ses yeux dans un accident de voiture et l’hospitalisation de sa mère, victime d’une lourde addiction et à laquelle il ne peut rendre visite. Son amie Rachel vient d’être blessée par balle dans le même temps où sa mère a été tuée.  Mickey décide de tirer cette affaire au clair, se lançant ainsi dans une série d’aventures aussi dangereuses que déconcertantes. Avec le neveu, Harlan Coben nous entraîne dans une aventure aussi passionnante que celles dont Myron, l’oncle de Mickey, était le héros. De son écriture nerveuse et précise, Harlan Coben cisèle des personnages crédibles dans une histoire qui pourtant avait tout pour ne pas l’être ( Un adolescent qui mène une enquête dangereuse au cours de laquelle il est confronté à la police et à des mafieux ). Le suspense est ménagé avec un soin qui m’a tenu en haleine. On ne s’ennuie pas tout au long de ce polar qui se lit facilement. Comme Linwood Barclay, Coben réussit à la perfection la peinture de la société moyenne nord-américaine dans laquelle évolue son héros. Une histoire prenante à découvrir.

A quelques secondes près, de Harlan Coben,  Pocket, septembre 2014, 351 pages, 7 € 99.

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 09:18

108 0212Ecrire des romans est l’occasion de varier les approches et de s’essayer à plusieurs genres. C’est toujours ce à quoi je me suis livré dans mes romans, depuis le roman ésotérico-historique qu’était « Le secret des Toscans » jusqu’au thriller historique « 24 », en passant par le polar contemporain et la création de plusieurs personnages récurrents. C’est aussi l’occasion d’expérimenter différentes techniques d’écriture. Je n’en veux pour meilleure preuve que « Le secret des Toscans », roman-puzzle, qui constituait une véritable expérimentation. Son caractère controversé l’atteste. Les suivants m’ont permis d’introduire quelques innovations. C’est toujours cet état d’esprit qui souffle sur mon dernier polar ( Qui sortira cet hiver ) et dans lequel j’ai travaillé sur la multiplication des « points de vue ». C’est à cette dernière technique que je veux consacrer les lignes qui suivent. En règle générale, dans les romans, on trouve un récit à la première ou à la troisième personne. Mais, l’alternance des chapitres rédigés, pour les uns à la première personne, et, pour les autres à la troisième, ne constitue pas une nouveauté. La plupart du temps, dans ce type de construction, l’auteur privilégie la troisième personne, celle du récit qui porte la parole du narrateur tandis que la première personne est généralement réservée à un personnage masqué – la plupart du temps le coupable – qui délivre son point de vue, qui offre au lecteur son regard, sans se démasquer tout en apportant un point de vue particulier qui éclaire ou le plus souvent qui brouille les pistes mais qui permet petit à petit d’entrer dans le cœur de l’énigme, d’échafauder progressivement des hypothèses, mais aussi qui donne corps à l’angoisse. C’est le cas par exemple dans « Cette nuit-là », de Linwood Barclay. C’est un procédé que j’ai moi-même utilisé dans « Portrait-robot » lorsque Marthe ou Juliette s’expriment à la première personne pour dévoiler au lecteur un pan de leur personnalité. Cette technique est un artefact bien pratique qui permet d’introduire dans le récit des éléments d’information dont le narrateur n’est pas supposé disposer. Avec l’écriture de « Dans la mémoire de l’autre », mon prochain polar, je donne à ce procédé une tout autre dimension puisque je ne me contente pas de donner la parole à un personnage mais à plusieurs. Le regard principal est celui du narrateur qui s’exprime à la troisième personne mais, à intervalles réguliers, je donne la parole à chacun des principaux protagonistes qui, surtout à mesure que l’on s’approche du dénouement, se confessent, projetant leur éclairage singulier sur l’intrigue. Là encore, chaque point de vue à la fois se veut éclairant mais dans le même temps brouille aussi les pistes, crée une ambiguïté supposée rendre le dénouement plus inattendu. J’appelle cela la multiplication des points de vue destinée à créer une sorte d’effet « kaléidoscopique ».  Dans ces chapitres, il appartient au lecteur de mobiliser les informations qu’il a déjà recueillies au fil de sa lecture, de les confronter au discours d'un personnage et d’en tirer les moyens de progresser vers la vérité. Car, en définitive, l’objectif de l’auteur n’est pas d’égarer le lecteur mais de l’aider à tracer lui-même son chemin. Je reprends volontiers à mon profit la métaphore de Klee à propos de la peinture : « L’œil suit les chemins qui lui sont tracés dans l’œuvre. » Le point de vue du seul narrateur privilégie un cheminement unique, l’adjonction et le croisement de différents points de vue complexifie le cheminement du lecteur et le rend d’autant plus intéressant.

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 11:04

vargas-copie-1Un internaute, fidèle de ce blog m'a orienté vers une interview que Fred Vargas vient de donner à un magazine culturel breton. Un grand merci à Hervé. C'est la preuve que l'interaction entre ce blog et ses lecteurs fonctionne. Les aficionados de Fred Vargas vont jubiler mais ils devront patienter jusqu'au printemps.

 

http://www.bretagne-actuelle.com/fred-vargas-on-n-imagine-pas-un-roman-policier-recevoir-de-prix-litteraire-/l-invite/l-invite/853-7-15

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 09:31

le-vase-de-bamberg.pngEn 1860, Edouard-Scott de Martinville invente le phonautographe, un appareil qui, dix-sept ans avant l’invention du phonographe par Edison, permet de graver la mémoire d’une voix. C’est le premier enregistrement connu d’une voix humaine. C’est tout du moins de que l’on croyait jusqu’à ce que le cardinal di Lupo, dignitaire haut placé dans la hiérarchie du Vatican, prétend que des enregistrements plus anciens existent. Il postule ainsi l’existence de « sons fossiles » qui seraient gravés dans les sillons de vases anciens. Il est même convaincu qu’il existe un enregistrement de la parole du Christ. Celle-ci serait enregistrée dans un vase datant du 1er siècle de notre ère et appelé le vase de Bamberg. Mais, bien sûr, là commence la fiction. Le cardinal va charger son protégé, John Robert Quantius, de récupérer ce vase afin de l’acheminer au Vatican où, grâce à un dispositif technologique sophistiqué, une équipe, constituée dans le plus grand secret, va pouvoir prendre connaissance de la parole du Christ. Voilà un polar qui sait combiner action, suspense et érudition. S’inscrivant dans la lignée du Da Vinci code, l’auteur ( ou je devrais dire les auteurs puisqu’il semble s’agir d’un pseudonyme masquant deux personnes ) nous livre là un roman abouti tant du point de vue du style que du point de vue de sa qualité documentaire. Je précise seulement que la lecture de certains passages n’est pas forcément aisée lorsqu’on y traite de philosophie, de physique, d’histoire des religions ou encore d’herméneutique. C’est le prix à payer pour aller au terme de ce polar au demeurant passionnant qui apparaît comme le premier tome d’une série dont John Robert Quantius est appelé à devenir le héros. A découvrir.

Le vase de Bamberg, de Paul Hornet, Cherche-midi, octobre 2014, 412 pages, 20 €.

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