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28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 13:07

C’est un de ces polars dont on a du mal à s’extraire tant on est pris par l’histoire et par l’atmosphère, une de ces intrigues prenantes qui vous happe tout entier. Et, pourtant, les actions ne s’y bousculent pas, pas plus que les rebondissements mais on est plongé dans un univers fascinant, un huis-clos dans lequel s’agitent des personnages dont on devine qu’ils cachent derrière leur posture et leur agitation de façade des secrets inavouables. Cet univers clos, c’est Siglufjördur, une petite ville de mille trois cents âmes, perdue à l’extrême nord de l’Islande et qui reste coupée du monde une grande partie de l’hiver. Et c’est précisément en plein hiver que le jeune policier Ari Thor débarque dans cette ville pour y prendre son premier poste, dans une communauté où tout le monde se connaît, où en principe nul n’a de secret pour les autres et où il ne se passe jamais rien. Et voilà que, dès l’arrivée d’Ari, un écrivain célèbre qui préside aux destinées de la compagnie dramatique locale, tombe dans les escaliers du théâtre et se tue. Le responsable de la police conclut à un accident, ce dont Ari n’est pas convaincu. Contre la défiance de son chef et des autochtones, Ari va tenter de prouver qu’il a raison. Une chape pèse sur cette enquête tout au long du livre, une chape de silence mais aussi une chape neigeuse qui accentue la sensation de claustrophobie que ressent Ari. L’écriture est agréable, l’intrigue est bien construite et, malgré un rythme lent, on s’attache à ces personnages et à leur cheminement complexe vers la vérité. J’ai découvert avec plaisir ce nouvel auteur qui, paraît-il, est la valeur montante du polar islandais. J’en suis convaincu. A découvrir.

Snjor, de Ragnar Jonasson, Editions Lamartinière, réédité en poche par Points, mars 2017, 336 pages, 7 € 60.

 

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