~~Le commissaire anti-mafia, Simona Tavianello, et son mari, Marco, sont en vacances dans le Piémont. Et voilà que, sur les lieux mêmes où ils séjournent, on découvre le cadavre d’un ingénieur qui travaille pour le compte de la multinationale Sacropiano. Procédé devenu classique mais néanmoins efficace ( On a bien eu droit aux vacances de Maigret et on ne s’en est pas plaint ). On a trouvé à proximité du corps une feuille sur laquelle sont inscrits ces quelques mots pour le moins sibyllins : « La révolution des abeilles ». De surcroît, le cadavre a été retrouvé dans la maison de celui qui conduit la lutte contre la multinationale engagée dans une recherche susceptible de porter préjudice aux abeilles de la région. De là à imaginer que les apiculteurs sont à l’origine de ce meurtre ! Mais les choses sont plus compliquées. Forcément. Dans un style bien maîtrisé, dans une langue classique et agréable à lire, Serge Quadruppani nous livre là une histoire plaisante, avec ses deux personnages emblématiques dont les relations sont savoureuses. Le suspense est bien réglé mais n’est pas le seul élément qui fasse le charme de ce polar. L’évocation de la campagne piémontaise est agréable et j’ai aimé me balader autant dans ces paysages que dans l’intrigue, au demeurant habilement construite. Un zeste d’humour vient agrémenter cette aventure piémontaise. On retrouve dans ce roman le côté engagé de Serge Quadruppani car qui pourrait ne pas se douter que, derrière la firme Sacropiano, se cache Monsanto ? Mais, ce côté engagé évite la lourdeur et ne nuit en rien au charme de cette histoire. Un très bon polar pour passer quelques heures agréables.
La disparition soudaine des ouvrières, de Serge Quadruppani, Folio, mai 2013.
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